Le sommaire du roman de fantasy médiévale, que j'écris et vous propose de découvrir, est à droite.

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mercredi 29 avril 2009

Chapitre 7 : test et révélations (1/3)

Le lendemain matin, nos jeunes apprentis Héros se réveillèrent en même temps, frais comme des gardons.

Ils se levèrent, s’habillèrent et descendirent jusqu’à la salle de la Carte.

Nataly et le maître de la Confrérie les y attendaient en discutant. En les voyant arriver, Digory s’exclama : « Allons y ! ».
Ils sortirent dans le parc dans lequel des serviteurs et des hommes en ensemble de tissu noir couraient dans tous les sens. Lorsque Matt questionna le maître de la Confrérie sur cette agitation, celui-ci ne répondit pas, mais fronça les sourcils.
Nataly se chargea de lui répondre.
-« Vous avez oublié ce qui s’est passé hier ? Ils vérifient les systèmes de sécurité, pour savoir comment Il est entré… »

Ils arrivèrent au ring.

Le maître de la Confrérie entra et dit : « Tour à tour, vous allez tenter de me vaincre en utilisant tout ce que vous avez appris. Nataly… »
La jeune apprentie entra dans le ring, dégaina son épée et se mit en garde. Digory dégaina à son tour une épée longue légèrement recourbée et feinta, Nataly esquiva en effaçant son buste et tenta de briser la lame de son maître : il la lâcha mais lança une onde de choc qui déstabilisa Nataly. Il plongea, attrapa son arme, puis frappa : Nataly bloqua.
Sa lame se teinta de reflets violets : après un moment de surprise très court, l’apprentie abattit son épée en libérant son énergie, Digory forma un bouclier et le lança sur la lame de la jeune fille au moment où elle libérait sa Volonté. L’énergie qui s’échappa de l’épée voulut se répandre mais se heurta au bouclier. Elle revint donc vers la lame.
Elle fut en partie désintégrée.
Le vieil homme pointa sa lame sur la gorge de Nataly. Cette dernière ne s’avouant pas vaincue, elle effectua une roulade qui l’amena derrière son adversaire. Elle dégaina le poignard qu’elle avait fixé à son avant-bras gauche par une lanière de cuir, et voulut le planter dans le dos du vieil homme.
Celui-ci ne lui en laissa pas le temps : il se retourna à une vitesse fulgurante, frappa le poignet de la jeune fille, la faisant lâcher son arme et lui appliqua de nouveau sa lame sur la gorge.
-« Tu peux sortir Nataly. Matt, à toi.
- J’arrive ! »

mardi 28 avril 2009

Chapitre 6 : dans les bois (2/2)

- Je ne comprends pas plus que toi, mais je pense qu’on devrait y aller ! » s’exclama Matt.

Ils coururent jusqu’à la salle de la Carte où ils pensaient trouver le maître de la Confrérie. Il était bien là, mais il semblait déjà être au courant : il arborait un masque soucieux.

-« Qu’y a-t-il ? demanda Matt.
- Quelque chose de très imprévu... » répondit Digory. « Les créatures que vous avez éliminées appartiennent à un homme qui n’as plus fait parler de lui depuis des années.
- Qui c’est ? questionna Natan.
- Son nom n’a aucune importance ! Mais il contrôle tous les clans de bandits de l’Altor. Et, maître Oda le soupçonne d’être derrière l’attaque de votre village.
- On aimerait bien savoir son nom !
- Très bien, il se fait appeler Reym. Cela signifie Ténèbre en Ancien Langage, mais ce n’est qu’une anecdote...
- Qu’est ce qu’il veut ? demanda Matt, abrupt.
- Sans doute prépare-t-il un mauvais coup contre la Confrérie.
- Maître, maître ! » intervint un serviteur essoufflé et affolé « Maître, l’Anneau de la Confrérie a disparu et le Gardien du Sanctuaire a été retrouvé mort ! A la place de l’Anneau, il y avait ça. »
Il tendit un morceau de papier où s’étalait le même symbole que sur le dos des scarabées : une croix grise dont chaque extrémité se divisait en deux branches, au centre de la croix, apparaissait un losange noir, c’était la marque de Reym.

- « Alors, c’était pour ça ! fulmina Digory.
- Qu’y a-t-il ? interrogea Matt
- Reym vient de nous dérober un objet d’une puissance et d’une valeur inestimables : l’Anneau de la Confrérie, forgé par le premier Héros… et en outre, c’est un artefact qui confère une puissance fabuleuse. Celui qui le porte pourrait être assez puissant pour vaincre Reym. Cependant, ce n’est qu’une légende…
- Alors on doit le retrouver ! s’écria Matt.
- Pour venger nos familles ! compléta Natan.
- D’abord, passez vos tests, on en reparlera ensuite. » Il s’éloigna, suivi d’Océnis.

La silhouette noire accrochée à la voûte eut un sourire narquois et quitta son poste d’observation d’un mouvement souple.

Frustrés, Matt et Natan regagnèrent leur chambre. La journée finit de se passer sans grands incidents.

lundi 27 avril 2009

Chapitre 6 : dans les bois (1/2)

Cinq minutes plus tard, devant la lisière des bois appartenant à la Confrérie, Matt et Natan se rejoignaient sur l’allée dallée.
-« Ah, salut ! dit Matt, soucieux.
- Salut ! A ton avis c’est quoi ?
- On va bien voir ! »
Et ils entrèrent dans le bois. Dix mètres plus tard, l’ombre des branches était tombée sur nos Héros.

Malgré sa nervosité, Matt ne put s’empêcher de se dire que ces bois étaient très beaux, avec leurs arbres aux troncs dorés et aux feuilles vert amande.
Ils traversèrent une petite rivière par le biais d’un pont de bois clair.
Les ramures des arbres montaient haut vers le ciel et s’entremêlaient si étroitement qu’elles formaient une voûte de verdure, obstruant les rayons du soleil.
La pénombre régnait donc dans les bois.

C‘est pourquoi ils ne virent pas le scarabée géant se faufiler derrière eux, attraper la jambe de Natan et le faire chuter. Matt, se retourna et, lui-même surpris par ses réflexes, trancha la tête de la créature qui s’apprêtait à mordre Natan à la gorge.
Ils dévisagèrent le monstre : ses petits yeux rouges les fixaient de leur regard mort, son énorme mâchoire d’où suintait du venin visqueux restait ouverte.
Sur son dos, luisait une étrange marque.
-« On l’a échappé belle !
- C’est pas fini : y en a d’autre par là ! »
Cinq scarabées venaient d’arriver.
Matt se mit en garde, Natan encocha une flèche et leurs ennemis firent claquer les pinces qui terminaient leurs queues.
Matt attaqua : d’un mouvement tournant, il amena sa lame au dessus de sa tête et l’abattit sur le crâne d’un scarabée. Il libéra sa Volonté et tenta de carboniser deux créatures d’une boule de feu, mais elles avaient vu venir l’assaut. Les scarabées firent un bond de côté et donc évitèrent le sort.
Matt se rattrapa en en décapitant un et en foudroyant l’autre.
Pendant ce temps, Natan glissa un peu de son Mana dans sa flèche, tira, la quadrupla et lui appliqua un léger mouvement tournant : quatre scarabées moururent.
Natan jeta son arc et libéra sa Volonté : une onde de choc jaillit de sa main tendue et tua deux scarabées.
Alors qu’ils croyaient les avoir tous tués, une vingtaine d’autres arrivèrent.
Les deux jeunes apprentis se jetèrent dans le flot de scarabées.
Ils les décimèrent tous, mais il en revint encore plus.
Les deux adolescents commençaient à se fatiguer, mais ils tuèrent cette vague. D’autres revinrent.
Matt paniqua : ils semblaient de plus en plus résistants !!
Soudain, des boules d’eau enveloppèrent les créatures et explosèrent.
Toutes les créatures moururent.
Matt crut distinguer une ombre s’enfuir dans les bois. Mais, sur le moment, il n’y prêta pas attention. Il rengaina son épée.
-« Ça va ? demanda Océnis qui venait de les sauver.
- Oui, oui… répondit Natan, perplexe.
- Il y a un problème ? questionna le Héros.
- Ce symbole… » il désigna le dos d’un scarabée « Il est sur tous les scarabées. Tu sais ce que c’est ?
- Par les deux lunes d’Altor ! On dirait… non, c’est impossible ! Venez, on doit avertir le maître de la Confrérie !
Les deux apprentis échangèrent un regard interloqué.

jeudi 23 avril 2009

Chapitre 5 : l'entraînement (2/2)

Pendant ce temps au pas de tir, Natan s’entraînait quand il vit arriver Nataly.
Il se concentra sur sa flèche, faisant mine de ne pas l’avoir vue, et la décocha. Sans qu’il fit un geste, la flèche se dédoubla, puis se dédoubla encore : quatre flèches transpercèrent le mannequin de paille devant lui.
-« Bravo ! applaudirent Nataly et maître Oda qui surveillait cette partie de la Confrérie.
- Merci. répondit Natan.
- Tu aimes bien cette technique, non ? demanda Nataly.
- Mouais, mais je préfère celle là : c’est plus impressionnant ! »
Il tourna le dos à la cible et tira, il écarta le pouce et l’index : la flèche se dédoubla. Puis, elles se retournèrent et revinrent se planter dans le mannequin.
-« Ouah ! lança Nataly, très impressionnée.
- Demain, je passe mes exams, tu viendras ? demanda Natan, plein d’espoir.
- Non, mais je serai là aussi, je passe aussi les évaluations.
- Super ! »
Alors, une flèche mal lancée ricocha sur une cuirasse et fonça sur Nataly.
Elle ne lui aurait pas fait le moindre mal : les flèches de la Confrérie étaient enchantées pour ne pas blesser les apprentis (en général mauvais viseurs avant un bout de temps), mais après tout, certaines choses ne sont pas essentielles à savoir.
Natan la vit et activa son pouvoir, il tendit la main et la flèche se brisa net dans un léger halo rougeoyant.
La jeune apprentie, alertée par le bruit, se retourna et vit ce à quoi elle avait échappé. Elle s’exclama : « Merci, Natan ! » s’approcha du jeune homme, et l’embrassa sur la joue. Puis, elle s’en fut, un sourire malicieux sur les lèvres.

Natan était rouge jusqu’à la pointe des oreilles.

- « Et bien Natan, tu tentes de séduire les apprenties Héroïnes ? railla Oda qui venait de s’approcher.
- Euh… mais non ! Pas du tout ! répondit l’intéressé, gêné.
- Tu es sûr ? Il me semble que cette flèche ne lui aurait pas fait grand-chose, pourtant. Et tu le savais ! asséna Oda d’une voix chargée d’humour.
- Bon, d’accord ! » céda Natan avec mauvaise humeur « C’est un problème ?
- Non, pas du tout … »
A ce moment là, un long hurlement retentit dans le lointain, suivi d’un aboiement ténu et bref.
« Il y a quelque chose d’anormal dans les bois ! » constata Oda « Natan, tu peux aller voir ? »
Natan prit le chemin des bois de la Confrérie, son arc la main.

mercredi 22 avril 2009

Chapitre 5 : l'entraînement (1/2)

Le lendemain, une surprise les attendait : sur la porte était plantée une dague, elle transperçait une lettre.
Matt se leva, s’habilla, s’équipa et s’apprêtait à sortir quand il la vit.
Il la décrocha et lut.
Elle disait :
« Matt, Natan,
Vous n’aurez pas de cours aujourd’hui afin que vous puissiez vous préparer à vos évaluations de demain.
Les locaux, maître Oda et moi-même restons à votre disposition. Bonne chance.
Le maître de la Confrérie. »
-« Super ! Pas de cours ! s’exclama Matt.
- Mais de belles évaluations en perspective ! le refroidit Natan qui s’était levé et avait aussi lu la lettre.
- Ouais, bon, je serai sur le ring…
- Et moi au pas de tir. À midi ! »
Et ils sortirent de leur chambre, Natan seul, et Matt suivi par Abdor.
Ce dernier partit vers la volière. Il y laissa Abdor qui gémit pour lui faire savoir qu’il était triste de le quitter.

Il quitta la volière à toute allure et arriva au ring en même temps que l’apprenti qui avait été admis le même jour qu’eux.
Matt ignorait son nom.
-« Ah, Matt ! s’exclama le maître de la Confrérie.
- Bonjour maître ! répondit Matt.
- Tu vas pouvoir tester tes compétences avec Sean. »
Il désigna l’autre apprenti « Vous pouvez entrer sur le ring ! »
Il fit un grand geste de la main et la barrière s’ouvrit dans un éclat de lumière brune : Matt et Sean entrèrent.
Ils dégainèrent leurs épées de fer et se dévisagèrent. Sean semblait plus âgé que son adversaire et il le dominait d’une bonne tête, il avait un œil vert et un violet. Une grande cicatrice courait sur son avant-bras gauche. Il portait une tenue d’apprenti à capuche, comme Matt. À la taille, il portait une ceinture en tissu noir. Sur son front, ses longs cheveux noirs étaient retenus par un bandeau de lin gris.
Il engagea : son épée fendit l’air à une vitesse folle et se heurta au plat de la lame de Matt qui tenta sans succès d’arracher l’épée de la main de son propriétaire. L’adolescent plaça une botte vers les jambes de son adversaire et remonta sa lame au dernier moment, pour déraper sur une barrière invisible. Surpris, Matt perdit l’équilibre et chuta. Sean ne lui laissa pas le temps de se relever : d’un coup du plat de la lame sur une des chevilles de son adversaire, il l’envoya rouler loin de son épée.
Matt sentit monter en lui une énergie familière.
Il la libéra avec modération.
Une sorte d’onde de choc se répandit, expulsant Sean sur le sol et faisant reculer le maître de la Confrérie d’un pas.
-« Stop ! » cria-t-il « Matt, c’est toi qui a fait ça ?
- Oui pourquoi ? C’est grave ?
- C’est formidable ! Montrer une telle Volonté si jeune ! s’enthousiasma Digory.
- C’est de la triche ! » cracha Sean. « La Volonté est interdite pendant les entraînements de combats à l’épée !
- Mais, en réalité, c’est très utile, rétorqua le maître de la Confrérie.
- Oh ! Vous m’énervez à tout le temps nous faire la morale ! Ne fais pas ci, fais ça ! J’en ai marre ! Je quitte la Confrérie !! Être un Héros ne m’intéresse plus, si c’est pour être en permanence sermonné par un vieux cinglé ! Adieu ! »
Il prit son épée et la jeta aux pieds de Digory. Celui-ci esquissa un sourire triste et dit : «Tu es libre de faire ce qui te chante concernant ton avenir. Mais ne reviens pas !
- Tu es libre de faire ce qui te chante concernant ton avenir. Mais ne reviens pas ! singea Sean, une lueur mauvaise dans les yeux.
Il tourna les talons et s’en alla.

Le maître de la Confrérie l’ignora et se retourna vers Matt pour continuer son entraînement quand retentit un long cri déchirant, immédiatement suivi par un aboiement bref d’Abdor.
« Oh, on dirait que quelque chose rode dans les bois » s’exclama Digory « Va voir mais sois prudent ! ».
Matt se dirigea vers les bois de la Confrérie, inquiet.

mardi 21 avril 2009

Chapitre 4 : l'enseignement (3/3)

Les deux flèches percèrent son haut et elle fut accrochée au panneau de bois sur lequel on s’entraînait.

-« Attention ! » cria maître Digory. Il fit un geste et les flèches tombèrent en poussière dans un éclat de lumière brune.
« Vous allez bien mademoiselle ? s’enquit il. Pardonnez ce jeune homme…
- Il a un sacré talent ! » s’exclama la jeune apprentie. « Comment t’appelles-tu ?

Le jeune homme la détailla avant de répondre : c’était une apprentie d’à peu près le même âge qu’eux.
Sa longue chevelure blonde était lâchée librement dans son dos.
Elle portait, comme eux, un haut à capuche couleur crème et un pantalon en tissu brun. Elle portait aussi les mêmes bottes beiges qu’eux. Ses gants étaient noués à sa ceinture en tissu noir, au niveau de sa hanche droite, formant un ornement original. À son avant bras gauche, elle avait fixé un poignard. Dans son dos était fixée une épée longue légèrement recourbée à son extrémité.
L’intéressé répondit :
- Natan. Et toi ?
- Nataly. Je dois y aller, à bientôt !
L’apprentie s’éloigna d’un pas vif.
- Tu as de la chance Natan : Nataly a bon caractère. Si ça avait été moi, j’aurais demandé ton expulsion de la Confrérie ! Bon, allez, le cours est annulé, j’ai des choses très importantes à vérifier. » Il ramassa son arc et s’éloigna. Puis, il se retourna et dit
« Et, au fait Natan, bravo pour le coup de la double flèche. »
Matt et Natan rentrèrent dans leur chambre. C’était une pièce rectangulaire, à l’étage, à côté de la bibliothèque, avec des panneaux de bois clair sur les murs et un mobilier classique et simple. Le tout était éclairé par des torches.
Natan se laissa tomber sur son lit et soupira :
-« Qu’est ce qu’elle est belle !
- Qui ça ? s’étonna Matt
- Nataly.
- Toi, t’es amoureux ! le taquina-t-il.
- Et alors !? se fâcha Natan.
- Rien, rien. Ne t’énerve pas ! »

Matt ressortit de la chambre et alla chercher Abdor. Il le ramena dans la chambre pour le garder avec lui.

lundi 20 avril 2009

Chapitre 4 : l'enseignement (2/3)

Ils coururent ensuite vers le réfectoire. C’était une grande pièce carrée où s’alignaient de grandes tables de bois brun. Au centre de la pièce, une cheminée monumentale en pierres grises éclairait et réchauffait la salle.

Ils mangèrent en compagnie des autres apprentis Héros. Au bout d’un moment, Natan glissa à son ami :
- Tu vois le groupe là bas ? Je me demande pourquoi ils sont tous là ?
- Bah viens, on va voir ! »


Les deux apprentis se levèrent et s’approchèrent du groupe. Ils constatèrent que l’attroupement était dû au fait qu’un vrai Héros mangeait là.
Ne pouvant voir de qui il s’agissait, les deux amis jouèrent des coudes et se rapprochèrent de la table. Ils observèrent le Héros assis là : il était grand et brun, une barbe de quelques jours couvrait ses joues. Il était vêtu d’une chemise à manches larges de couleur bleu océan et d’un pantalon de cuir du même bleu. Sur la main droite, il portait une sorte de gant en cuir bleu océan dont les doigts s’arrêtaient au milieu de ceux de son propriétaire. Autour de son cou, il portait une étrange amulette en bronze.


Natan reconnut le Héros qui était son modèle, et à qui il voulait ressembler : le célèbre Mage Océnis, grand pratiquant de la magie élémentaire de l’eau.

Il s’approcha un peu plus et se joignit à ceux qui lui demandaient des autographes.
Quelques minutes plus tard, son autographe en poche, Natan courait avec son meilleur ami vers le pas de tir.

Là-bas, le maître de la Confrérie les attendait en s’entraînant.
Au moment où ils arrivaient, le vieil homme décocha une flèche à la pointe bleutée : la cible s’enflamma au contact de la flèche.
-« Comment avez-vous fait ça ? s’exclama Matt, stupéfait.
- Ah, vous êtes là ! Et bien, en fait, je transfère une petite partie de ma puissance magique dans la flèche. répondit Digory.
- Je peux essayer, s’il vous plait ? demanda Natan
- Bon, d’accord… tiens. »

Il prit deux flèches dans le petit carquois mis à disposition pour les apprentis qui n’avaient pas les moyens de s’en payer. Il les lui tendit.
Natan banda son arc, y transféra un peu de son énergie et tira.
La cible s’embrasa aussitôt. Il encocha la 2ème flèche avec une idée en tête. Il décocha, lâcha l’arc et écarta son index et son majeur en mobilisant sa Volonté. La flèche se dédoubla : deux flèches fonçaient maintenant sur la cible… et sur une jeune apprentie qui passait devant les cibles !



dimanche 19 avril 2009

Chapitre 4 : l'enseignement (1/3)

« Les élèves de maître Oda sont attendus dans la salle de la Carte. ».

Dès qu’ils entendirent ce message, Matt et Natan s’habillèrent de leurs tenues d’apprenti (un pantalon de toile brune, un haut blanc crème à capuche, une paire de bottes beiges et des gants de la même couleur que le haut. Matt s’était également fabriqué une ceinture avec une bande de tissu bleu azur. Il avait le même ornement autour de son bras gauche), prirent le bâton qui leur servait à s’entraîner au combat (Matt fixa également à sa ceinture un couteau qu’il avait dérobé aux cuisines et qui pouvait être lancé), leur bourse, dans laquelle ils rangeaient tout ce qu’ils avaient besoin de garder sur eux et coururent jusqu’à la salle de la Carte.

Ils étaient les élèves de maître Oda depuis trois ans.

Dès qu’il les vit, descendant l’escalier, Oda commença :
-« Bien, Matt, Natan, aujourd’hui nous allons passer au maniement des armes réelles. » dit leur maître en guise de bienvenue. « Tenez, habituez vous au poids de ces épées. » poursuivit-il en leur tendant deux épées de fer grossièrement forgées, précédemment fixées dans son dos. « Venez sur le ring. ».

Ils sortirent dans un grand parc très bien tenu, suivirent l’allée pavée de grosses pierres rectangulaires, de tailles variables et arrivèrent dans une sorte d’enclos en terre battue délimité par des palissades en bois.
Natan et Matt y entrèrent.
Mais Matt se ravisa et dit à son professeur :
-« Maître, quelque chose me tracasse, quand je suis en colère ou que j’ai peur, je sens monter en moi une sorte d’énergie. Après l’attaque de mon village, il y a trois ans, j’ai lâché cette énergie.
- Et alors ? s’enquit Oda. Que s’est il passé ?
- De la foudre m’a jailli des paumes : j’ai tué quelques bandits qui nous attaquaient avant que vous n’arriviez.
- Et je suppose qu’ensuite, cette « énergie » a disparu.
- Oui… comment le savez vous ?
- Car c’est tout à fait normal : tu montrais les premiers signes de Volonté ! Mais, je vous expliquerai ça plus tard. Maintenant, combat avec Natan. »

Matt entra dans le ring et se mit en garde.

Il feinta, Natan esquiva sans efforts apparents. Il se redressa et plaça une botte vers le bras de Matt, ce dernier évita, prit la lame de Natan et, d’une flexion, la lui arracha des mains. Mais l’épée semblait animée d’une vie propre : elle se dégagea et revint se loger dans la main tendue de Natan.
« Très bien ! » applaudit maître Oda.
Matt enchaîna alors frappes, coups fouettés et feintes.
Au bout de cinq minutes de cet échange, la lame de Matt se teinta de reflets violets.
-« Libère ton énergie quand tu frapperas avec ton épée dans cet état ! lui lança maître Oda.
- D’accord. » répondit Matt, essoufflé.
Il frappa : l’épée de Natan fut coupée net.
-« Comment t’as fait ça ? explosa Natan.
- Je n’en sais rien…
- En fait, c’est ta Volonté qui, sentant l’ardeur de ce combat, coule dans ta lame. Et quand tu la libères, les effets peuvent être surprenants, mais ça n’arrive que très très rarement : certains Héros ne le font qu’une fois, d’autres pas du tout. expliqua maître Oda.
- Mais c’est quoi la Volonté ? Et pourquoi moi je peux pas faire ça ? s’exclama Natan.
- Du calme ! La Volonté, ce sont les pouvoirs dont vous êtes dotés. Et tu l’as utilisée, tout à l’heure, pour récupérer ta lame. Natan, tu peux me croire, je sais de quoi je parle.
- Bon, OK. Mais pourquoi, après l’attaque du village, ma « Volonté » a disparu ? demanda Matt.
- Tu avais épuisé ta réserve de puissance magique. On la récupère progressivement, ou en dormant. Voici quand même une potion qui pourrait vous servir. répondit Oda.

Il tendit la main et deux flacons bleu clair apparurent et flottèrent jusqu’aux garçons qui les rangèrent dans la bourse qui ne quittait plus leur ceinture.
- Vos pouvoirs augmenteront au fur et à mesure de vos quêtes. » reprit maître Oda.
-«Bien, je crois que je vous ai appris ce que je pouvais sur la Volonté, le reste, vous le découvrirez par vous-même. Il est temps pour vous d’aller déjeuner, je crois. Rendez vous au pas de tir pour votre leçon de tir à l’arc avec le maître de la Confrérie. Bon après-midi !
- Vous aussi maître ! » répondirent Matt et Natan

Les deux apprentis passèrent par la volière où le maître de la Confrérie les avait autorisés à installer une niche pour Abdor. Le jeune chiot à poils couleur de blé mûr jappa pour accueillir son maître. Matt lui déposa sa gamelle, le chiot lui lécha les doigts.
Son maître lui promit de revenir bientôt.

vendredi 17 avril 2009

Chapitre 3 : la Confrérie

- « Bon, y en a un peu marre de tout ça, vous allez nous dire où on est clairement oui ou non !! s’énerva Matt.
- À la Confrérie des Héros. C’est une sorte d’école et de foyer où on forme les futurs Héros. Les grands combattants, si vous préférez. »

Les deux adolescents échangèrent un regard incrédule : ils avaient toujours rêvé d’être des grands guerriers, de défendre la Lumière et le Bien, même au prix de leurs vies, si nécessaire.

-« Oh, et au fait, je suis maître Digory, l’actuel maître de la Confrérie. enchaîna l’homme barbu.
- Maître, je les ai vus tenir tête au gang bandit des Trancheurs D’Âmes. J’ai senti un potentiel très surprenant en eux : ils feraient sûrement d’excellents Héros. annonça Oda.
Le vieil homme s’approcha de lui et glissa à l’oreille d’Oda :
- Les rangs des Héros sont suffisamment remplis, John, tu le sais aussi bien que moi…
- Tu fais, je pense, une grosse erreur en les refusant : j’en ai vu un utiliser la Volonté comme si c’était normal pour lui et qu’il avait toujours eu ce don. L’autre se bat apparemment très bien à l’épée. C’est pourquoi je pense qu’ils ont un grand potentiel et qu’ils feraient de bons Héros.

Le maître de la Confrérie réfléchit un long moment durant lequel Matt et Natan crurent qu’ils allaient être refusés et qu’ils devraient à nouveau se débrouiller tout seuls.
Mais, le vieil homme déclara finalement :
- Les enfants, votre foyer a été détruit par des bandits, n’est ce pas ? Si vous le désirez, nous pouvons vous héberger et vous former, pour que vous puissiez, un jour, avoir votre revanche. Mais attention, le travail d’un Héros est difficile et dangereux. Il faut s’y consacrer entièrement et être prêt à tout risquer, voire à tout perdre... Alors, que décidez vous ? leur demanda-il.
- Je pense… que de toute façon, on n’a pas beaucoup d’autre choix… et plus rien à perdre ! murmura Natan.
- C’est notre rêve depuis toujours ! Bien sur qu’on accepte ! s’exclama Matt.


Ainsi débuta l’apprentissage des deux adolescents venus d’Inola.

jeudi 16 avril 2009

Chapitre 2 : l'attaque (3/3)

Cependant, il ne vint jamais.

Matt entrouvrit les yeux et constata que les bandits qui les encerclaient, lui et Natan, étaient à terre, agités de soubresauts, une étrange flèche en bois bleu vif en travers de la gorge.
Seul le chef était encore en vie. Il faisait face à un homme drapé d’une longue cape de voyage bleu nuit. L’homme tendit la main, une lumière blanchâtre entoura le bandit qui glapit de terreur. Le bandit décolla légèrement.
Quand la lumière se dissipa, leur ancien adversaire chuta dans la poussière, son regard vitreux dirigé vers le ciel.

Matt détailla l’homme.

Il avait les yeux verts et son visage était couvert d’étranges dessins bleu vif qui semblaient gravés directement dans sa peau. Il portait une chemise de toile violette terne à manches larges, apparemment renforcée avec du cuir, et un pantalon du même violet. Ses pieds étaient couverts par des bottes en cuir du même violet que le reste de sa tenue. Il leur dit d’un ton pressant :

-« Il reste peut être d’autres bandits ! Il faut quitter ce chemin ! Venez !
- Pour aller où ? rétorqua Matt.
- Vous verrez… répondit l’inconnu d’un ton mystérieux.
- Qui êtes vous ? demanda Natan, méfiant.
La voix de l’inconnu prit un timbre agacé :
- Vous saurez ça dans très peu de temps. Donnez moi la main. » il leur tendit une main à chacun.
Après une brève hésitation, il prirent la main de l’homme qui leur avait sauvé la vie.

Ils furent entourés d’un tourbillon de fumée d’un bleu gris. Ils entendirent un sifflement très aigu, eurent ensuite la sensation d’être écrasés par deux dalles de pierre et réapparurent dans un chemin dallé qui semblait assez ancien.

Matt n’avait encore jamais vu un endroit comme celui-ci : tous les dix mètres, était planté un poteau de bois surmonté d’un globe qui émettait une étrange lumière bleue, à la fois douce et vive.
Natan semblait aussi étonné.

Celui qui leur avait sauvé la vie dit :
-« Bien. Je me nomme John Oda, je suis maître éducateur de la Confrérie des Héros.
- C’est quoi ça ? s’étonna Natan.
- Vous le saurez dans quelques instants… venez maintenant ! Vous êtes attendus.
- Attendez ! » s’exclama Matt « vous n’auriez pas un truc à manger, on a plus de provision depuis une journée entière.
- Oui, bien sûr. »

Il sortit d’une sacoche fixée à sa ceinture deux sandwichs et les tendit aux deux amis. Ils les dévorèrent avidement, sous l’œil amusé de Oda.
Quand ils eurent fini, il déclara : « Allez, venez maintenant ! »

John Oda emprunta la route d’un pas rapide pendant quelques minutes et arriva, suivi des deux adolescents et du jeune chien doré, devant une muraille crénelée en pierres orangées assez haute et une grande porte en bois clouté, frappée d’un sceau mystérieux.

Oda s’annonça et la porte s’ouvrit dans un grondement sourd. Ils pénétrèrent à l’intérieur du bâtiment. Ils arrivèrent dans un petit jardin très bien entretenu, ils contournèrent le bassin qui occupait le centre du jardin et passèrent une grande arche qui ouvrait sur une grande salle circulaire aux murs de briques orangées.

Le toit, en forme de dôme, était couvert de panneaux de verre qui permettaient de voir les étoiles et les deux lunes.
Au centre de la salle, il y avait une grande carte en relief de l’Altor.
De chaque côté de la carte, collés aux murs, il y avait un grand escalier.
Les murs étaient recouverts, à côté des escaliers et de l’arche par laquelle on entrait, par de magnifiques tapisseries racontant des exploits guerriers.

Penché sur la carte en relief se tenait un vieil homme presque chauve et à la barbe courte et blanche, parsemée de poils bruns. Il portait une robe brun foncée.
Il se redressa, avisa les nouveaux venus et dit :
-« Ah, John, je vois que tu nous a ramené des apprentis. Bienvenue à la Confrérie des Héros, jeunes gens ! »...

mercredi 15 avril 2009

Chapitre 2 : l'attaque (2/3)

Matt poussa un cri de joie : à quelques mètres devant eux, il y avait un vieux sentier poussiéreux. Il se dit qu’ils n’étaient peut être pas aussi perdus qu’ils ne le croyaient. Ils avancèrent sur le chemin pendant une heure sans problèmes, mais…
Un homme portant une ample tunique d’un noir de jais leur barra la route. Les deux adolescents l’observèrent : il était grand, ses longs cheveux gris tombaient librement sur ses épaules. Son visage juvénile portait les stigmates de nombreux combats. Dans sa main droite, cachée derrière son dos, il tenait un sabre court.
Il leur lança d’une voix forte :
-« Arrêtez vous ! Ce chemin est privé, pour passer, vous devez payer la taxe ! Allez, envoyez l’or !
- Mais, on n’a rien, même pas une pièce d’or… se lamenta Natan.
- Comment ? » fit le bandit d’une voix mauvaise « Vous osez emprunter le chemin des Trancheurs D’Âme et vous n’avez pas de quoi payer la taxe ?! Mes bandits, arrachez leur les bras !! »
Cinq bandits vêtus d’armures de cuir noir moulant et armés d’épées ou de sabres courts bondirent des fourrés et avancèrent vers Matt et Natan en formant un arc de cercle menaçant.
Matt sentit monter en lui une énergie désormais familière. Quand le premier bandit se jeta sur eux, les deux amis se séparèrent. Trois bandits avancèrent vers Natan, deux autres et leur chef, vers Matt. Le jeune garçon libéra son énergie et un arc de foudre jaillit à nouveau de sa paume tendue : les deux bandits se jetèrent devant leur chef pour le protéger. La foudre les percuta de plein fouet : ils furent tués sur le coup. Le chef bandit dégaina, de sa main gauche, une longue dague gravée. Matt se concentra, serra les poings et libéra son énergie en imaginant qu’il formait une boule d’énergie explosive : entre ses mains apparut une sphère bleue irisée. Il la lança de toutes ses forces. Le bandit qui lui faisait face n’avait probablement jamais vu ce genre de phénomène, car il resta là, à regarder la sphère d’énergie foncer sur lui. Elle le percuta, l’envoyant rouler au loin.

Du côté de Natan, les trois bandits l’avaient entouré et le jeune homme ne voyait pas comment il pourrait s’en sortir. Un bandit attaqua : il tenta une feinte que Natan esquiva avec difficulté. Il prit son arc et l’utilisa pour frapper un de ses adversaires. Le bandit frappé lâcha son arme et porta ses mains à son oreille gauche, traumatisé par le coup. L’adolescent bondit, saisit l’arme et faucha les jambes du bandit devant lui. Ce dernier s’effondra. Natan se releva et se mit en garde, se remémorant les heures d’entraînement avec son meilleur ami. Quand un des deux bandits restants attaqua, le jeune homme para et riposta d’un revers qui atteignit le brigand à la gorge. Le dernier bandit appela alors du renfort. Natan ne s’en inquiéta pas jusqu’à ce qu’il vit sortir de leurs cachettes une dizaine de bandits qui foncèrent sur lui. Natan vainquit cinq de ces bandits, mais il finit par s’épuiser.
Matt de son côté, devait faire face au même problème : le chef des bandits en avait appelé cinq nouveaux. Et l’énergie puissante dont il s’était servi avait disparu. Abdor grognait en montrant ses crocs.
Les bandits armèrent des arbalètes et s’apprêtèrent à lâcher une pluie de carreaux sur Matt et Abdor, tétanisés par la peur.

Matt ferma les yeux, attendant le baiser glacé de la mort...

mardi 14 avril 2009

Chapitre 2 : l'attaque (1/3)

Ils restèrent sans voix : devant eux s’étalaient les restes embrasés du village, jonchés des cadavres des habitants.

Les toits éventrés des maisons vomissaient des torrents de flammes qui s’élevaient très haut dans le ciel. L’air était plein de l’odeur acre de la fumée, des cris d’horreur et de douleur résonnaient dans l’air, ainsi que le fracas des armes de fortune des rares paysans à avoir survécu et qui se battaient pour défendre leurs familles.

Natan poussa un cri et désigna une direction ; Matt regarda par là et vit quelques hommes, silhouettes drapées de noir et armées de longs sabres ou d’épées courtes, qui couraient dans la direction de leurs maisons. Sans réfléchir, ils s’élancèrent à leur suite, mais ils ne purent les rattraper.

Lorsqu’ils arrivèrent devant leurs demeures, qui étaient voisines, ils virent les bandits partir, l’un d’entre eux portait quelqu’un en travers de ses épaules. Dans la fumée et la nuit, les deux adolescents ne virent pas de qui il s’agissait. Ils se précipitèrent chez eux mais Matt ne trouva personne chez lui, quand à Natan, il avait trouvé le cadavre de son père, le cœur percé d’un carreau d’arbalète, et pleurait à chaudes larmes.
Matt sentit alors une rage et une énergie prodigieuses monter en lui. Il se maîtrisa, sachant que s'il libérait ses étranges pouvoirs, il pourrait détruire ce qui restait du village.

Il grimpa l’escalier qui menait à l’étage de sa maison, se précipita dans sa chambre et ouvrit une commode. Il y prit une sacoche en cuir brun.
Dedans, il fourra des vêtements de rechange et une gourde pleine d’eau du puits du village.
Il redescendit l’escalier quatre à quatre juste avant qu’il ne s’effondre dans un grand craquement.
Dans l’entrée, il y avait un placard plein de nourriture. Matt s’y rendit, l’ouvrit, prit des provisions pour quelques jours et sortit de chez lui.

Il entra dans la maison de son meilleur ami. Il le trouva dans une chambre : il avait recouvert le corps de son père d’un drap noir et avait lui aussi pris un sac qu’il avait rempli de provisions.
Quand il entra, Natan venait d’extirper un arc long fait en un bois semblable à de l’argent et des flèches de derrière une étagère. Il passa l’arc à son dos et rangea les flèches dans son sac. Matt et lui discutèrent un peu, profitant que les bandits n’avaient pas mis le feu à la maison.
Ils décidèrent qu’il fallait quitter le village et se réfugier dans une autre ville.

Ils sortirent ensemble de la maison et se dirigèrent vers la forêt. Soudain, un grand cri de fureur retentit, un homme vêtu de cuir brun, aux longs cheveux noirs et au visage masqué par un bandana noir bondit de derrière une maison.
Il tenait dans sa main droite une épée longue dont le tranchant brillait d’un éclat sanguin. Dans sa main gauche, il tenait une grosse bourse en cuir, sans doute pleine d’or.
Le bandit aperçut alors les deux adolescents. Un sourire mauvais éclaira son visage et il se rua sur eux.

Sans même y penser, Matt libéra l’énergie qui l’avait envahi depuis le début de l’attaque : un formidable éclair jaillit de sa paume tendue et percuta le bandit de plein fouet.
Ce dernier fut propulsé deux mètres en arrière. Il se releva, tomba à genoux et chuta, face contre terre dans un effroyable gargouillis, une flèche en travers de la gorge.
Natan ricana et récupéra sa flèche.

Matt s’exclama :
-« T’as vu ça ? On a tué un bandit, tout seuls !
- Ouais, on a peut être une chance de devenir des guerriers, finalement…
- Mais, au fait, depuis quand tu sais tirer à l’arc ?
- C’est mon père qui m’a appris. Bon, on ne doit pas rester ici ! Viens ! »
Les deux adolescents partirent en courant. Ils eurent de la chance : aucun des autres bandits restés au village ne se trouva sur leur chemin.
Ils arrivèrent donc sous le couvert protecteur des arbres sans encombres. Matt proposa alors de s’arrêter au pied d’un arbre immense pour dormir un peu.

Les deux adolescents ne purent, bien sûr, pas dormir : le massacre auquel ils avaient assisté se rejouait en boucle devant leurs yeux.

Lorsque le soleil commença à illuminer l’Altor de ses rayons, ils se remirent en route.
La forêt qui entourait Inola était immense : ils errèrent dedans durant une semaine, vivant des provisions récupérées au village et de l’eau des rivières croisées dans les bois.

Mais, les vivres finirent par manquer. Les deux amis avançaient toujours, mais ils finirent par se rendre à l’évidence : ils étaient perdus…

Alors que Natan commençait à déprimer, Matt redoublait ses efforts pour sortir de la forêt car ils n’avaient plus rien à manger, ils n’avaient pas vu d’eau depuis une journée et ils n’avaient plus de flèches pour se défendre.
Au moindre danger, ils étaient morts...

samedi 11 avril 2009

Chapitre 1 : le village (2/2)

Aussitôt, une énergie puissante monta en lui, il se retourna, prêt à lâcher son énergie sur son agresseur… et dut stopper son élan en catastrophe ! Il venait de reconnaître Natan, son compagnon de toujours, un couteau de bois à la main. Natan avait les yeux bleu acier, la peau blanche et les cheveux d’un blond tellement clair qu’il semblait blanc, ils lui arrivaient au bas du cou. Il était le seul à connaître les étranges pouvoirs dont Matt était doté.
-« T’es fou ! Tu m’as fait peur ! fulmina Matt.
- C’était le but ! s’exclama Natan en riant.
- J’ai failli lâcher mon énergie sur toi !
- Oh, désolé…
- C’n’est pas grave. Tu veux qu’on aille dans la cabane ? proposa-t-il.
- Ouais ! Je vais prévenir mon père !
- Moi aussi ! On se retrouve au début du chemin » Et les deux amis partirent en courant vers leurs maisons respectives pour parler à leurs parents.

Un quart d’heure plus tard, Matt et Natan, précédés par Abdor, cheminaient sur le petit sentier de montagne caillouteux menant à leur cabane. Lorsqu’ils y furent, ils s’installèrent dans les fauteuils en cuir brun qui constituaient, avec la table en bois clair, le seul mobilier de la cabane.

Natan lança :
-« Tu sais quoi Matt ? Et ben, j’ai l’impression que tu m’as refilé un peu de tes pouvoirs…
- Et bien, bienvenue au club ! plaisanta Matt.
- Mouais… » marmonna l’adolescent. « En garde, vieux frère ! »
Il lança à son ami une des deux barres de fer qui traînaient là.

Et le combat commença.

Natan lança une feinte vers l’estomac de Matt qui se dégagea. Ils se rétablirent et Matt envoya un coup tournant qui frôla la joue de son ami, celui-ci se redressa, bloqua la lame de Matt et tenta de lui perforer le cœur…mais il ne frappa que le vide. L’adolescent s’était dégagé et pointait sa « lame » sur la gorge de Natan.
-« Ah ! Ah ! Ah ! J’ai gagné ! fanfaronna-t-il.
- Pas encore ! » grogna son ami. Il envoya un coup de poing sur Matt qui lâcha prise mais revint en feinte…

Ils se bagarrèrent encore comme ça pendant une heure puis, rouges d’épuisement, ils abandonnèrent la partie.
-« Ouf ! » soupira Natan « Mais je crois qu’il faudra faire bien mieux que ça pour devenir les grands guerriers de nos rêves.
- Oui, mais on n'a que 14 ans, il nous reste du temps… » Matt s’approcha de la petite ouverture pratiquée dans un des murs et contempla la vallée : très bas, entouré par des forêts d’un côté et par les montagnes de l’autre, leur village dont quelques cheminées fumaient encore, malgré l’heure plutôt tardive. Le soleil finissait sa course vers l’horizon, teintant le ciel et les nuages de mille couleurs rougeoyantes.Natan s’allongea sur le sol, Matt l’imita. Les deux adolescents fermèrent les yeux et s’endormirent.

Lorsqu’ils se réveillèrent, la nuit était tombée.Natan se leva et s’approcha de la fenêtre. Il vit une colonne de fumée qui montait de la vallée.
-« On dirait que ça vient du village ! s’exclama Natan.
- Je pense qu’on ferait mieux d’aller voir ! Qu’est ce que tu en penses ?
- Ok, allez, viens, vite ! »

Ils dévalèrent la pente de la montagne à toute allure et arrivèrent, suivis d’Abdor, au village.

Chapitre 1 : le village (1/2)

Chapitre un : le village


Matt contemplait la statue qui ornait la place du village, elle représentait un homme presque chauve à la barbe courte et drue. Le sculpteur l’avait vêtu d’une tunique longue, il tenait dans sa main droite un long sceptre orné en son extrémité d’une pierre argentée. Il le levait vers le ciel.

Le garçon était grand, aux cheveux mi-longs et bruns. Sa peau était halée par le soleil. Il portait un pantalon de toile noire et une chemise blanche. Sous sa chemise, il portait un pendentif en forme de feuille de chêne dorée, qui lui avait été offert par sa mère à sa naissance. Il était accompagné par Abdor, le jeune chiot couleur de blé mûr qu’il avait sauvé des eaux lors d’une expédition dans les montagnes proches de là. Depuis lors, Abdor le suivait partout où il allait.
Il marchait, plongé dans ses pensées. Il ne vit donc pas l’homme qui marchait vers lui. Il le percuta de plein fouet. L’homme cria d’une voix rauque et grave :
« Bon sang, faites attention ! »
Matt détailla l’homme : il était entièrement vêtu de cuir noir veiné de rouge. Il s’enveloppait dans une longue cape aussi noire qu’un ciel d’orage. Son visage était en partie caché par la capuche de sa cape.
Il distingua, sur son avant-bras, un étrange symbole : une sorte de croix argentée sur laquelle s’enroulait un cobra. L’adolescent frémit de peur : il contemplait un Nécromancien, ces hommes qui maniaient la vie et la mort comme des objets.
Il dégageait une aura puissante et maléfique.

Le Nécromancien jeta un dernier coup d’œil à Matt et poursuivit son chemin en grommelant…
Abdor lui adressa un aboiement furieux. Matt continua son errance dans le village. Elle le mena finalement devant chez lui.

A l’entrée de sa maison, il trouva sa mère, occupée à cultiver les plantes qui lui servaient à confectionner ses remèdes, et entreprit de lui raconter sa mésaventure avec le Nécromancien.
Sa mère l’interrompit d’une voix douce :
-« Matt, mon chéri, je dois te parler de quelque chose…
Un garçon qui passait par là, suivi par trois autres adolescents s’exclama alors :
-Eh, vieille sorcière, tu vas pas former d’autres personnes, hein ?! Sinon, tu vas avoir des ennuis…

La mère de notre Héros était la guérisseuse du village. Ses talents étaient si impressionnants que certaines mauvaises langues lui donnaient des pouvoirs de sorcière.

Matt réagit très vivement.
- Espèce de … ! Tu vas voir !!! »
Il fonça sur le gamin qui s’avérait être le plus grand voyou du village. Il expédia un coup de poing qui atteignit le garçon sur le nez. Il poussa un grand cri, porta ses mains à son visage pour tenter d’endiguer le flot rouge qui s’écoulait de son nez et grinça :
« Ah, c’est comme ça ! Ok, on attaque ! »
Les trois adolescents qui l’encadraient se lancèrent dans la mêlée, poings en avant. Matt esquiva avec difficulté un coup de poing et riposta d’un direct vers la mâchoire de son ennemi qui s’effondra dans la poussière, se releva et s’enfuit sans demander son reste et sous les regards méprisants du chef de la bande. Matt se tourna vers l’un des autres garçons. Il se rendit compte que les racailles l’avaient encerclé. Matt grimaça et marmonna pour lui-même : « J’aurais un peu besoin d’aide, là… » Les trois brutes allaient passer à l’attaque quand une voix grave s’exclama :
-« Laissez ce gosse tranquille, voyous !
- Mais, euh… hésita le chef de la bande.
- Mais, rien du tout ! Filez ! Plus vite que ça ! »
Les gamins s’enfuirent en courant ! Matt pût détailler celui qui l’avait protégé. Il était grand et bien bâti. Ses yeux azur acier brillaient d’une étincelle de malice. Matt reconnut alors le père de son meilleur ami. Il le salua, le remercia et s’en fut. Matt continua de marcher, sans but, dans le village.

Il s’ennuyait quand, soudain, il sentit une pointe s’enfoncer dans son dos.

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jeudi 9 avril 2009

Tome un : "L'émergence des Héros"


Prologue

Dans une lointaine galaxie, une planète. Sur cette planète, un seul continent découvert, l’Altor. Ce continent vivait en paix, malgré les attaques fréquentes de monstres ou de bandits.
Ces attaques étaient toujours repoussées par des soldats ou des villageois bien entraînés.

Cependant, un jour apparut une créature plus puissante que les autres. Elle ravagea les villes, terrorisa les campagnes, prenant le nom de Fléau.
Bon nombre de jeunes hommes périrent en tentant de l’arrêter. Puis les hommes comprirent qu’ils ne le vaincraient pas seuls, ils formèrent donc un groupe d’élite nommé Comète, en raison de sa grande force de frappe.
Au terme d’un intense combat, Fléau les battit tous.
Les membres de Comète, honteux, se cachèrent dans les endroits les plus reculés possibles, essayant d’oublier leur échec.
La terreur régna en Altor pendant trente ans.

Après ce laps de temps, un jeune combattant assez doué se distingua par diverses actions d’éclat contre les monstres lâchés par le Fléau. Il semblait maîtriser une énergie mystérieuse qui le rendait capable de modeler la réalité autour de lui … la Volonté ! Le jeune homme décida d’aller abattre le monstre qui maltraitait sa terre depuis si longtemps….

Quelques centaines d’années après, quelque part en Altor, sur une île à l’Ouest du continent, dans une ville appelée Osthone, à l’intérieur d’une maison du style de l’Ancien Age…

Le vieil homme s’assit dans son fauteuil près de la cheminée. Il prit sur la table un gros livre à la couverture de cuir argenté, frappée d’un sceau mystérieux.
-« Dis, grand-père… » demanda le jeune garçon brun d’une quinzaine d’années qui venait d’entrer. « C’est quoi ce gros livre ? »
Son grand-père soupira avec mélancolie et répondit :
-« Il s’agit d’une vieille histoire …
- Tu me la racontes ?
- Riven, … certaines histoires ne sont pas faites pour être racontées…
- Allez !! supplia le jeune homme.
- Bon, très bien, mais elle est très longue, donc soit patient. »
Le vieil homme ouvrit le livre, respira profondément et commença à lire les mots qu’il connaissait par cœur, ceux qu’il avait inscrits sur ce papier doux et parcheminé des années auparavant …

Le continent était, à cette époque, divisé en une dizaine de Comtés.

Tous les Comtes administraient leur territoire comme bon leurs semblait. Ainsi, certains étaient très stricts, accablant les peuples d’impôts et les poussant au bord de la misère la plus totale ; d’autres se contentaient de maintenir l’ordre et laissaient les habitants totalement libres.
Au cœur de l’Altor, dans le Comté de Maarik (territoire très libre en grande partie boisé ou montagnard, riche de mines d’où on extrayait de nombreux minerais précieux) se dressait le petit village d’Inola, préservé des horreurs qu’avait connues ce continent au cours de sa longue existence.

C’est dans ce village que notre histoire commence. C’est là que vivait Shawn Delvan, menant une vie paisible, allant à l’école de son village, adorant sa mère et son père, marin de profession qui avait mystérieusement disparu en mer très peu de temps après sa naissance...
Il passait son temps libre avec Natan Dinarion, son ami depuis le premier jour. Ensemble, ils s’amusaient à ce qui peut amuser des adolescents de quatorze ans…

Voilà l’histoire…

L'Histoire d'un Héros - les lieux

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Y faut bien commencer par quelque chose...

Alors voilà, salut à tous ! Bienvenue sur mon blog !

Je ne vais pas tarder à essayer de publier un roman que j'ai écrit... C'est l'histoire d'un garçon qui mène une vie calme jusqu'au jour où un raid de bandits anéantit sa vie. Lui et son meilleur ami sont sauvés par un Héros, qui les emmène dans une sorte d'école où sont formés les Héros (guerriers-mages chargés de maintenir la paix dans leur monde), pour y recevoir une formation, afin de se venger...

Je vous laisse le lire...

Laissez moi votre avis, ça m'intéresse ! Bonne lecture !